Paris, le 16 novembre 2020 │ Les discussions menées dans le
cadre du PLFSS 2021 concernant la mise en œuvre de la réforme du reste à
charge zéro, ont remis en lumière le sujet des conditions de réalisation de
la dispense d’avance frais. Le PLFSS instaure l’obligation aux
complémentaires santé de permettre le tiers payant intégral aux dispositifs
et soins relevant du panier 100 % santé à partir du 1er janvier 2022, pour
tous les contrats responsables. Ainsi, certaines plateformes assurantielles
ne pourront plus réserver cette possibilité aux seuls praticiens adhérents à
leur réseau.
Le CNPS
rappelle son opposition absolue au tiers-payant intégral et obligatoire, mais
prône pour les praticiens qui souhaiteraient offrir ce service à leurs
patients, une mise en œuvre simple, à l’instar du tiers-payant de l’assurance
maladie obligatoire.
En effet,
au-delà du seul sujet du 100 % santé, les libéraux de santé se heurtent à des
difficultés sur la mise en œuvre de la dispense d’avance de frais.
Le CNPS
constate et déplore que les complémentaires santé persistent à vouloir
imposer le cahier des charges de l'Association des complémentaires santé pour
le tiers payant (Inter-AMC) sans que les professionnels de santé libéraux
n’aient pu en valider le contenu et les spécificités techniques.
Pour
sortir de cette situation, et garantir aux professionnels le libre choix de
leurs équipements de travail, de leurs fournisseurs de services et
opérateurs, le CNPS considère qu’il convient de redéfinir la gouvernance du
tiers payant entre les professionnels et les deux payeurs des régimes
obligatoires et complémentaires. Le CNPS appelle de ses vœux la formalisation
d’une gouvernance tripartite entre les syndicats représentatifs de libéraux
de santé, la CNAM et l’UNOCAM qui pourrait utilement trouver ses
prolongements dans un accord conventionnel interprofessionnel.
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